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Arica, la ciudad de la primavera eterna

Avant de filer vers la Bolivie, nous décidons de nous accorder une petite pause à Arica, la ville du printemps éternel… il est vrai qu’il fait nettement moins froid que ce à quoi nous nous étions habitués : on sort même les vêtements d’été et les claquettes, les polaires n’étant, toutefois, jamais très loin !
nous passerons 3 nuits sans avoir besoin d’allumer le chauffage dans le camping-car 😉
Les abords de la ville nous apparaissent bien sales avec de nombreux détritus qui trainent partout. Et ce n’est pas la poussière du désert ou le ciel gris pendant toute la durée de notre séjour ni les quartiers qui ressemblent beaucoup à des bidonvilles qui améliorent l’impression générale…
Les rues piétonnes du centre ville sont très animées, alors que nous sommes en pleine semaine. De nombreux vendeurs ambulants proposent plein de choses plus inutiles les une que les autres : des perruques aux couleurs du Chili pour supporter l’équipe nationale lors de sa demi finale de la coupe des confédérations, des sifflets et autres attirails de supporters ! Il y a également de nombreux mendiants mettant en avant leurs infirmités pour récolter quelques pièces.
Nous découvrons avec surprise l’église gothique San Marcos qui n’est autre que l’œuvre de Gustave Eiffel, quelques années avant qu’il ne crée la célèbre tour parisienne ! Tous les éléments furent fondus à Paris dans son atelier puis prirent la mer avant d’être montée à Arica dans les années 1870 alors que la ville était encore péruvienne.

1 iglesia san marcos arica
L’église peinte en blanc est étonnamment claire et il est agréable de s’y attarder un moment.
Mais l’appel du sable est plus fort et nous profitons également d’être à nouveau au bord du Pacifique pour profiter des joies de la plage, mais pas de la baignade, car le vent, de saison, reste un peu frais…

3 playa lisera arca

Nous irons également visiter le très joli musée archéologique San Miguel de Azapa, qui abrite quelques unes des plus anciennes momies artificielles jamais retrouvées, dont les plus anciennes datent de -5000 ans avant JC. Il s’agit de momies des Indiens Chinchorros, des cueilleurs pêcheurs de la côte pacifique, vivant depuis Ilo au Pérou jusqu’au sud d’Antofagasta au Chili.

2 musée azapa

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Les techniques de momifications ont évoluées au fil des siècles, mais le processus est d’une rare complexité pour des peuplades aussi primitives : le cadavre était d’abord démembré, puis le cerveau était extrait par ouverture du crane, les viscères étaient ensuite retirées, le corps séché sur des pierres chauffées, puis était rempli de brindilles, d’argile, de poils d’animaux avant d’être réassemblé et badigeonné d’une pâte à base de cendres. La peau était ensuite remise en place, un masque d’argile était posé sur le visage et enfin la momie était peinte en noir avec du manganèse ou en rouge avec de l’ocre.
Ce qui est également incroyable, c’est que des momies de personnes de tous les âges ont été découvertes : des adultes aux enfants, en passant même par les fœtus ou les embryons. Et rien ne laisse à penser que la momification était l’apanage de quelques uns.
Réellement impressionnant !

One Comment

  • Hélène BOUÉ

    Les découvertes continuent en architecture , archéologie ….
    Ces aventures n’en finissent pas ne nous émerveiller .
    Bises des parents

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