Granada, la colorée
La traversée du retour fut encore plus remuante que celle de l’aller, et nous serons ravis de retrouver le plancher des vaches.
Après un petit stop au supermarché, nous reprenons la panaméricaine vers le nord, direction Granada, petite ville coloniale au bord du lac Nicaragua.
La route est toujours en très bon état, ce qui rend le trajet agréable, si ce n’est les violentes bourrasques de vent qui secouent régulièrement le camping-car.
Au loin on aperçoit le volcan Mombacho, qui se dresse au sud de la ville.


Il nous faut traverser la ville pour accéder au parking de la Croix Rouge qui accueille les voyageurs au long court. Le bivouac est plus que sommaire, mais nous sommes à 2 pas du centre historique et surtout de la boulangerie « Délices d’Orient » tenue par un sympatique Tunisien qui fait d’excellentes baguettes et viennoiseries 😋 : nous nous y passerons plus d’une fois !!

La ville de Granada est vraiment très jolie avec toutes ses maison colorées, ses rues pavées et ses toits de tuiles.

On y croise de nombreux touristes mais rien de comparable avec les hordes de visiteurs du Costa Rica.
Nous commencerons notre visite de la ville par l’église Saint François d’Assise, fondée il y a plus de 500 ans mais qui a dû être reconstruite en 1868 car dévorée par les flammes.

Attenant à l’église, le couvent Saint François d’Assise est aujourd’hui converti en musées :
– le musée communautaire de la ville de Granada où sont exposés différents meubles réalisés en vannerie très fine, très réputés, surtout les chaises à bascule, mais aussi les différentes fêtes costumées qui ponctuent l’année nicaraguayenne.


– le musée de l’histoire précolombienne de la région, malheureusement très avare en panneaux explicatifs

– le musée d’art naïf avec ses tableaux multicolores !

– le musée d’art religieux avec ses nombreux statues de saints…
Toutes les salles donnant sur un joli cloître bien ventilé où il est agréable de s’attarder…

A la sortie du musée, une maquette de la ville de Granada indique les différents édifices religieux mais aussi les nombreux terrains de baseball qui semble être un sport très populaire au Nicaragua !!

A midi, nous irons déjeuner dans un restaurant qui dénote de l’ambiance générale de la ville : tout est calme lorsque l’on y entre, pas de musique, pas d’éclats de voix, juste des sourires ! Ce restaurant, le Café des Sourires, le bien nommé, est tenu par des sourds-muets. Pour commander, il suffit de pointer, sur le menu la photo du plat que l’on souhaite, pareil pour les boissons. Pour demander du sel, du sucre, des glaçons ou savoir où sont les toilettes, il suffit de montrer le pictogramme dessiné sur la table. Voilà un exemple concret pour aborder le thème du handicap avec les filles. 

Juste à côté du restaurant se trouve la fabrique solidaire de hamacs Tio Antonio. Nous verrons l’habileté des tisseurs de hamacs, et leur record : le plus grand hamac du Nicaragua, qui a réussi à supporter tout un groupe de 36 personnes !! Pas de problème donc pour supporter nos 2 poids plumes.

Le Parque Central, devant la cathédrale, très ombragé, regorge de vendeurs de souvenirs, de glaces et de raffraichissements divers qui sont les bienvenus compte tenu de la chaleur ambiante.

Le reste de la visite de la ville se fera à l’ombre du toit de la calèche de Julio qui nous emmènera voir les points d’intérêt de la ville

: l’ancienne gare de chemin de fer, la résidence de William Walker, mercenaire américain qui s’est autoproclamé président du Nicaragua entre 1856 et 1857, un magasin-fabrique de cigares où nous avons vainement tenté de comprendre les explications en anglais que s’obstinait à nous donner le propriétaire, malgré nos nombreuses tentatives de le relancer en espagnol !


Et évidemment les multiples églises de la ville, dont celle de la Merced, du clocher de laquelle on a une vue panoramique sur les toits de la ville, la cathédrale, le lac Nicaragua et le volcan Mombacho… dommage que les enfants de moins de 11 ans ne puissent pas y monter 😞

Avant de quitter Granada, Zoé et moi participerons à un cours de cuisine « nica » : au programne préparation d' »indio viejo » au poulet – plat typique préparé à base de farine de maïs, de tomates, de poivrons, d’ail, d’oignons, d’achiote (condiment qui donne sa couleur au plat) et d’un vinaigre fermenté de banane – accompagné de tortillas et de « sofrito de tomate », une sauce aux tomates cuites, aux oignons et aux poivrons.

Pendant ce chouette cours, nous serons accompagnées de Kasia la volontaire polonaise, de Katie, l’élève Américaine végétarienne, de Daniela, la prof de cuisine nica et de Johnny l’aide cuistot, ultra discret mais super efficace !
Zoé sera ravie de cette première expérience, surtout lorsqu’elle recevra son diplôme des mains de Daniela 😉

A la fin de notre cours, Agathe et Pierre viendront nous rejoindre pour la dégustation !
Cuisiner nous aura donner bien chaud, et histoire de nous raffraichir, nous pousserons jusqu’à la Laguna de Apoyo, petit lac dans l’ancien cratère d’un volcan, à 30 km à peine.

Manque de bol, nous aurons du mal à y accéder et devrons nous contenter de la jolie vue sur la laguna de Apoyo, la ville de Granada et le lac Nicaragua au fond et sur le volcan Mombacho sur la droite, depuis le Mirador de Catarina, situé à 500 mètres au dessus du niveau de la mer et où il fera, pour le coup, un peu plus frais…

Hélène BOUÉ
Que de belles vous avez découvertes dans cette jolie ville de Granada ! Tout a l’air bien propre et calme 🤫à l’image du restaurant des sourires .
Encore une bonne surprise de vos pérégrinations.
😅😉😘😘😘😘