Humberstone o las oficinas salitreras de la Panamericana chilena
Les 650 kilomètres qui séparent San Pedro de Arica, située à l’extrême nord du pays au bord de l’océan Pacifique, sont des plus monotones et ennuyeux : c’est littéralement une traversée du désert… pas un arbre, pas de buisson, pas d’herbe et donc par conséquent par un seul animal !!
Seuls les poteaux électriques et les lignes à haute tension nous tiennent compagnie… régulièrement, on aperçoit des petits autels à la mémoire des défunts de la route, ou encore des épaves de voitures accidentées… pas très gai tout ça !
Et dire qu’on se « plaignait » des paysages monotones de la Ruta 3 en Argentine 😉
Et c’est au milieu du désert que nous passons la barre des 15000 bornes !!
De Chuquicamata, nous ne verrons que des panneaux de signalisation, des montagnes de stériles et quelques tombereaux neufs en cours de montage : la plus grosse mine de cuivre à ciel ouvert du monde avec un pit de plus d’1 kilomètre de profondeur n’organise plus de visite quotidienne… dommage !
En rejoignant la Ruta 5 Norte, le tronçon nord de la Panaméricaine Chilienne, les paysages n’évoluent pas beaucoup… nous traversons des zones de salar du même type que celui visité au sud de San Pedro de Atacama : une sorte de champ labouré laissant apercevoir des dépôts évaporitiques, et de nombreux panneaux indiquant les emplacements d’anciennes oficinas, ces villages sortis comme des champignons au milieu du désert lors du boom du nitrate et du salpêtre du Chili, exploité au XIXe et au début du XXe siècle dans le désert d’Atacama, puis abandonnés dans les années 1960, quand ces exploitations chiliennes ont dû mettre la clé sous la porte à cause de leur manque de compétitivité face à l’industrie pétrochimique de plus en plus performante.
La majorité de ces villages abandonnés du jour au lendemain n’est qu’un tas de ruine au bord de la Panaméricaine, mais il en est un, plutôt grand, qui mérite le détour. Il s’agit d’Humberstone, un ancien site de traitement du nitrate de soude (le fameux salpêtre du Chili) et de sa petite ville attenante, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2005.
Quand on entre dans le site, on a l’impression d’entrer dans un village fantôme que les habitants viendraient à peine de quitter… la petite ville est plutôt bien conservée, certainement grâce au climat aride du désert environnant..
Et il est possible de déambuler librement : on peut entrer dans les maisons d’habitation, dans l’église, l’hôtel et la piscine, la salle de spectacle (qui a beaucoup plu aux filles, surtout la scène et les rideaux !) l’école et les bureaux administratifs… et même dans les bâtiments du secteur industriel… certains endroits paraissent tout de même un peu dangereux avez des tôles qui ne n’ont pas l’air de tenir fort bien…
Mais la visite est assez émouvante : se plonger dans les lieux du quotidien de ces gens au fin fond du désert d’Atacama et qui, du jour au lendemain, ont tout quitter à cause d’un contexte économique très défavorable…
Ca nous laisse comme une impression de déjà-vu avec le vieux village de Tiebaghi dans le nord de la Calédonie…
Mais il est déjà temps de poursuivre notre route… et pour la destination, nous avons l’embarras du choix 😉
Edmond
Bonne route aux PAZA et gros bisous d’Alsace.
Danièle et Edmond
Hélène BOUÉ
C’est vrai que ça fait penser à Tiebaghi avec des couleurs différentes, on a l’impression que les gens sont partis en laissant tout dans l’etat.
Heureusement que je n’ai pas vu les filles en haut du plongeoir , mon cœur ❤️ aurait fait un sacré bond !!!
J’imagine qu ´elles s’en sont donné à cœur-joie dans la salle de spectacle, enfin un vrai lieu pour leurs représentations….
Bises des parents