La Carretera Austral
Après avoir quitté las capillas de marmól, nous enchainons avec 100 kilomètres de piste un peu pourrie et sous la pluie, avant de faire une première halte à Villa Cerro Castillo, un petit village qui semble très touristique à la belle saison. Et pour cause, le village est posé au pied d’un éperon rocheux majestueux, qui, comme son nom l’indique, ressemble un peu à un château fort ! Ce n’est que le lendemain, avec un magnifique ciel dégagé que nous nous en rendrons compte…
Après Villa Cerro Castillo, la carretera austral est plus facile à pratiquer, puisqu’elle est goudronnée, mais nettement moins sauvage et les voitures croisées sont nettement plus nombreuses !
Nous ne ferons qu’une halte technique et un peu pénible à Coyhaique, la grosse ville du coin : la ville ne présente pas beaucoup d’attraits, stationner est quasiment impossible, et tenter de recharger notre bouteille de gaz argentine relève du parcours du combattant… Nous finirons donc par acheter une nouvelle bouteille de gaz (ce ne sera que la 3ème en 3 pays traversés !) et tout l’attirail de détendeur et autres adaptateurs nécessaires pour pouvoir l’utiliser… Je profiterai également de passer à côté de l’hôpital régional pour visiter un service d’urgences chiliennes : depuis quelques jours, un petit bobo s’infecte sur ma jambe gauche et mériterait bien un avis médical ! Après quelques heures à attendre (pas si pire au final après être passée aux urgences de Gaston Bourret à Nouméa), et il s’avère que mon bobo est un LOXOCELISMO CUTANEO : une piqure d’araignée infectée quoi ?! Je m’en sors pour 8 jours de traitement antibio, quelques antihistaminiques, du paracétamol et un peu de paperasse à renvoyer à notre assurance !
Ainsi parés, nous pouvons affronter les éléments en toute sérénité et profiter pleinement des parcs nationaux bordant la carretera austral. Nous retrouvons rapidement du ripio peu après la sortie de Coyhaique, en plus ou moins bon état, avec quelques endroits en travaux, et surtout encore et toujours de la pluie ! C’est certain, nous sommes bien au cœur de la forêt tempérée humide du Chili !!
La végétation est de plus en plus touffue et variée et certaines plantes ont des feuilles géantes… Il s’agit du pangue, encore appelée Gunnera Tinctoria en latin, ou Rhubarbe du Chili pour les non latinistes 😉 Ses feuilles peuvent atteindre plus d’1 mètre de diamètre, pratique pour jouer à cache-cache. Et les champignons poussent… comme des champignons : dommage, pour le moment, on n’est pas encore tombé sur des cèpes ou des chanterelles, alors on se contente d’omelettes au fromage !
L’eau est omniprésente, quand elle ne tombe pas du ciel, elle dévale en cascades majestueuses les flancs des montagnes : on a l’impression que les roches sont comme des éponges, saturées en eau, qui suintent de partout…
Nous profitons des éclaircies, ou plutôt des accalmies pour aller nous balader dans de jolies forêts moussues pour aller admirer glaciers, lacs et cascades du parc national Queulat, où les précipitations avoisinent les 4000 mm par an selon Lonely Planet ! Nous sommes très contents d’avoir emporté les bottes en caoutchouc qui sont très sollicitées ces jours-ci…
Encore quelques kilomètres plus au nord et nous arrivons à Chaitén, petit village situé au pied du volcan du même nom, dont la dernière éruption, datant du 2 mai 2008, a entièrement recouvert la ville de cendres, et détruit de nombreuses maisons… C’est d’ici que nous allons prendre le bateau qui nous emmènera à Chiloé… Manque de bol, le prochain bateau est complet et il nous faudra attendre 5 jours avant d’embarquer… la météo n’est pas terrible pour les jours à venir, mais qu’à cela ne tienne, dès que la pluie se calme nous partons à l’assaut du volcan Chaitén (des escaliers sur 630 mètres de dénivelé positif en 3,50 kilomètres, on les sent passer dans les jambes !) et des sentiers du parc national Pumalin et nous profitons des jours de pluie pour aller nous détendre aux thermes El Amarillo, déposer du linge à la lavanderia ou aller déguster de délicieux gâteaux dans le resto-bus Natour du village en mettant à jour le blog !
Et c’est presque sans s’en rendre compte que le compteur affiche désormais 9000 kilomètres, déjà ¼ des bornes qu’on a prévu de faire 😉
Hélène et Jean-Paul
9000 bornes , décidément vous avalez les kilomètres , sans compter les kilomètres à pied ! Et toujours avec Mima et Lola …
Thomas
Cette halte forcée à Chaitén aura au moins eu le mérite de vous laisser un peu souffler (mais également le casa rodante)… Quoique, vu les kilomètres à pied avec les dénivelés conséquents que vous avalez, heureusement qu’il y a les thermes pour se détendre!! J’admire l’endurance à pied des petites jambes!! Bravo les filles!! 😊
Grosses grosses bises,
Thomas
Edmond
Il semblerait que certaines personnes attirent les insectes. Après un scolopendre c’est au tour d’une araignée. Fais bien attention à toi Aude et soigne toi bien.
Bonne continuation. Gros bisous à vous quatre d’Alsace.
Danièle et Edmond
LesPAZAventures
d’un côté mieux vaut que ce soit moi que les filles ! et puis maintenant c’est de l’histoire ancienne, bobo guéri 😉
Edmond
Tant mieux que ça se passe ainsi mais il faut faire attention à ces »bobos ».Lorsqu’on prend des antibiotiques les bobos ne sont pas anodins. Bisous
gaelle
l’araignee, elle avait pondu dans ta jambe? tu as une photo? 🕷🐄🐐🐏🐀🐁🐓🐑🐎🦃🐈🐩🐕🐉🐾🌲🌳☘️🍀🌺
noe
bravo les filles!!! vous voila de vraies randonneuses!!!!!
gros gros bisous!!!!
tata Gaelle
le volcan mesurait combien de metre de haut? timeo