La route des vins entre Mendoza & San Juan
Peu après avoir atteint les 11 000 km de notre PAZAméricaine, nous arrivons dans la région des vins autour de Mendoza… nous ne sommes plus qu’à environ 800 mètres d’altitude et il fait nettement plus doux (depuis Villa La Angostura, nous étions restés à des altitudes comprises plutôt entre 1000 et 2000 mètres), les paysages autour des villes ressemblent à ceux que l’on peut admirer dans le sud de la France : palmiers, champs de lavande, vignes, oliviers… Ne manque plus que le chant des cigales et on s’y croirait presque 😉
Hors des agglomérations, sur les longues portions de routes rectilignes à la végétation rase et pelée, nous sommes bien en Argentine !!
Nous commençons notre route des vins par la banlieue sud de Mendoza, à Maipú, en suivant les conseils du Lonely Planet et en visitant la cave de la famille Di Tommaso, une des plus anciennes de la région. Cette propriété cultive exclusivement 2 variétés de raisin : du cabernet sauvignon et du malbec – un cépage d’origine française qui a complètement été décimé en Europe par le phylloxera – et qui produit principalement des vins rouges vieillis en fûts de chêne (français !). La visite est très intéressante : elle commence par une petite balade dans le vignoble où les filles ont pu allègrement se dégourdir les jambes, puis continue par la visite de la cave d’origine où les fûts sont construits à l’aide de briques anglaises et de ciment allemand dans une construction en adobe (torchis ou pisé) et se termine par une dégustation de leurs produits… et comme Pierre conduit, c’est moi qui m’y colle ! Trop dur, la vie 😉
Et pendant que nous sommes dans le coin, et que notre réserve d’huile d’olive emportée de France vient juste de s’épuiser, nous en profitons pour refaire le plein après une visite express de l’usine Laur et de ses installations historiques…
La ville de Mendoza nous apparait comme une oasis au milieu du désert argentin, avec ses nombreuses fontaines et sa végétation abondante. Mais une oasis fort peu naturelle. En effet, la ville et ses environs sont équipés d’un système complexe de canaux équipés de vannes permettant d’amener l’eau – issue des Andes toutes proches – dans toutes les habitations et tous les champs. Et c’est grâce à cette maitrise parfaite de l’eau que les vignobles peuvent ainsi prospérer dans ce climat très sec où il ne tombe environ que 200 mm de précipitations par an (ça nous change de la carretera austral !) et où les jours sont chauds et les nuits fraiches…
En continuant un peu plus au nord, nous poursuivons notre route des vins dans la région de San Juan, dans la champañera Miguel Mas, qui produit des champañas bio de plutôt bonne qualité. La présentation des différentes étapes de traitement des vins une fois embouteillés est très intéressante et réalisée sous nos yeux, et la dégustation est plus que généreuse !
Quelques centaines de mètres plus loin, nous nous arrêtons dans un « tambo », que l’on pourrait traduire par « vente à la ferme », où Antonio nous ouvre les portes de sa maison pour nous faire gouter les produits de son exploitation : du queso criollo (un fromage de type pâte pressée crue, ressemblant un peu à la mozzarella), du vino patero (du vin maison, très sucré qui ne se conserve que quelques jours une fois ouvert) et des yaourts à boire aromatisés aux arômes de vanille et de fraise très artificiels (pour donner une idée, celui à la fraise ressemble un peu au doliprane rose pour les enfants !)
C’est les placards remplis de bouteilles que nous quittons la région en direction des parcs provinciaux Ischigualasto et Talampaya. Nous empruntons la Ruta Nacional 141 que l’on pourrait baptiser « la route des saints », tant les autels et autres chapelles voués à San Expedito, San Nicolas, Santa Fatima etc… sont nombreux ! Mais le plus remarquable de tous, reste, quand même le sanctuaire dédié à la Difunta Correa à Vallecito, à l’endroit même où elle aurait péri. En ce jour de fête nationale (25 mai) nous nous sommes mêlés à la foule des nombreux pèlerins qui viennent lui rendre hommage, certains même, gravissent les marches qui mènent à sa statue à genoux ou à 4 pattes (au grand étonnement des filles !). Partout des petits autels à la gloire de cette pseudo sainte, des petits rubans rouges ou blancs, des plaques commémoratives et autre photo ou bouquet de fleurs pour la remercier des miracles accomplis, et quelques bouteilles d’eau pour lui étancher la soif… mais aussi de nombreuses pièces détachées de voitures, avec lesquelles on pourrait presque monter un véhicule entier, pour paraphraser Lonely Planet ! Le tout parfumé des bonnes odeurs de grillade des différents stands de parillas éveillant les papilles des pèlerins affamés…
Les parents
D’abord à boire , puis à manger , c’est la bonne adresse !!!🍷🍷🍗🍗🍗🍗
Bises 😘😘😘😘
gaelle
et vous, vous avez mis une bouteille ou pas?
timeo
vous avez donne a manger aux animaux dans la ferme?
les mozaiques sur les murs sont jolies!
kaalan
profitez bien!!!! de degustation en degustation, y’a que ca de bon!!!!
biz
Thomas
Le plein de bonnes choses quoi! 😊
Vous aviez fait exprès d’être au sanctuaire de la Difunta Correa en ce jour de fête nationale ou c’était le hasard? En tout cas, j’espère que vous vous êtes bien régalés avec la parilla (accompagnée d’un bon vin rouge de la famille Di Tommaso?)
Grosses grosses bises