Le maté, une autre institution en Argentine
Avec la parilla (dont on partage notre version en fin d’article !), le maté est une véritable institution en Argentine. Partout – dans la rue, sur la plage, en balade sur les sentiers des parcs nationaux, dans les magasins – et tout le temps – du matin au soir et du soir au matin – on croise des Argentins les bras chargés d’une thermos et d’une petite tasse, souvent sans anse, le mate, dans laquelle ils boivent, à l’aide d’une petite paille métallique, la bombilla, du maté, cette infusion de la plante Yerba Mate, très amère. Et si la thermos est vide ? Pas de problème, on trouve des distributeurs à eau chaude pratiquement partout, moyennant quelques pesos !
D’après les sites de naturopathie traitant du sujet, le maté aurait de nombreux bienfaits sur la santé, notamment des effets positifs sur le cholestérol, pour le foie, pour la concentration, pour le système cardiovasculaire, etc et il est plus riche en antioxydant que le thé vert… Ce qu’il est tout de même important de retenir, c’est que le maté est l’une des 3 principales boissons consommées au monde à contenir de la caféine, avec le café et le thé.
En dehors d’Argentine, le maté est également consommé en Uruguay, au Paraguay, au Chili, un peu au Brésil et en Bolivie, et même au Liban, en Syrie et en Turquie !
Pour la préparation de ce breuvage, le mode d’emploi est as
sez simple, mais il est important de respecter les étapes (ce que nous n’avons pas fait la première fois que nous en avons préparé nous-mêmes !) pour éviter que les petits morceaux très fins de yerba mate présents inévitablement dans les paquets ne soient aspirés par la bombilla (c’est un peu comme manger des brins de tabac dans les cigarettes roulées, ou boire un peu de marc de café au fond de sa tasse… berk…) :
- Remplir au 3/4 la calebasse, (el mate) de yerba mate
- Mettre la paume de la main sur la calebasse et la retourner 2-3 fois, pour faire remonter la poussière d’herbe qui peut être particulièrement désagréable à aspirer par la bombilla.
- Faire chauffer de l’eau (non bouillante pour ne pas dénaturer le goût)
- Inclinez la calebasse pour former une pente avec le maté.
- Insérer délicatement la bombilla en bouchant l’extrémité avec un doigt.
- Verser doucement l’eau (70-80°C) autour de la bombilla.
- Boire la totalité du mate! (si on est plusieurs, on boit chacun son tour la totalité de la calebasse avec la même bombilla dans le même mate, dans lequel on aura reversé de l’eau chaude.)
- Au bout d’une 10aine de remplissage (on n’y est encore jamais arrivé !) quand le mate est « délavé », on peut remplacer la yerba mate de la calebasse, mais attention pas n’importe où, et surtout pas dans les lavabos des toilettes de Péninsule Valdés !!
Si vraiment le breuvage est trop amer, on peut ajouter un peu de sucre en remplissant la calebasse !!
Précision importante : Si on boit le maté avec des Argentins, pour signaler qu’on ne veut plus de maté, on remercie la personne qui prépare le maté après avoir bu sa dernière tasse de maté : quand on dit « merci » (gracias en l’occurrence !) c’est qu’on n’en veut plus ! Pas pratique pour les gens trop polis qui remercient quand on leur tend le mate 😉
Comme cette boisson est très prisée en Argentine, le commerce de produits dérivés s’est beaucoup développé : on peut trouver une multitude de mate de différentes tailles, couleurs ou formes, une variété impressionnante de bombillas – tube coudé ou tube droit, extrémité filtrante en forme de boule, de poire, en ressort … – pléthores de thermos aux motifs colorés enfantins ou design et boites à herbe assorties… mais aussi des besaces, assez rigides, dans lesquels on peut transporter tout l’attirail nécessaire à la préparation d’un bon maté où que l’on soit, pratique !!
Dans les supermarchés, un rayon entier est dédié à l’exposition des différents types de yerba mate disponibles : de la « garantie sans poussière », des aromatisées, au citron ou à l’orange, de la douce…
Ça fait rêver, surtout quand on voit la pauvreté du rayon café juste à côté… on n’y trouve que 5 ou 6 sortes de cafés solubles et à peine plus de cafés moulus… et quand on enlève les cafés « con azucar agregada » (avec sucre ajouté !), le choix devient très limité ! Nous en avons testé 3 : le premier, paquet A, avait un goût d’eau de javel (comme le café servi à l’hôtel à Montevideo), le deuxième, paquet B, avait un goût de moisi… seul le troisième, paquet C, était correct, alors on en a fait quelques réserves J
En revanche, le truc pas mal pour le café en Argentine c’est les chaussettes à café : pratique en camping ou dans les AirBnB de Nouvelle Zélande ou du Japon 😉
Thomas
Quoi??? Le Segafredo a un goût de moisi ? Pas cool ça, à mon avis il a dû rester trop longtemps sur les étagères du supermercado ! 😉 Surtout gardez-bien la chaussette à café, ça nous aurait bien été utile effectivement au Japon et en Nouvelle-Zélande… Quoique le système D avec bouteilles en plastique et / ou entonnoirs, ça fait des souvenirs !! 😊
Et je vois que vous êtes également des experts en maté maintenant ! Et avec le choix pour les mate et les thermos, j’en connais qui ont dû s’en donner à cœur-joie ! 😊
Grosses bises et bon appétit – la parilla me fait bien envie ! 😊
Thomas
gaelle
les mate et les thermos ont des super design dis donc!!! j’ilagine que tu as craqué… vous avez opte pour laquelle?
du coup, vous vez ps encore reussi a abandonner le cafe je vois…. 🙂 dur de changer radicalement ses habitudes hein..?
biz. vous 4