Les Chullpas de Sillustani
Alors que nous tentons de quitter Puno par la sortie nord, nous nous retrouvons bloqués par des manifestants escortés par des forces policières en tenue anti émeute ! Pas très rassurant !
Pas moyen de passer : des pierres jonchent la chaussée et des hordes de professeurs en colère occupent toute la largeur de la route ! Appelés à la grève par le syndicat SUTE, cela fait un peu plus d’un mois que les maestros sont dans la rue pour réclamer des conditions de salaire plus décentes, mais il semble bien qu’aucun compromis n’arrive à être trouvé !
Bref, après une petite heure d’attente, et une fois l’ensemble du cortège passé, nous pouvons nous engager sur la route que quelques policiers sont en train de dégager avec beaucoup d’ardeur !!
Nous n’arriverons au site de Sillustani, distant de quelques 30 km de Puno, qu’en début d’après midi.
Les maisons des alentours sont toutes ornées de petits taureaux de céramique, allant par paires, et sensés apporter prospérité et protection aux foyers en étant ornés.
Le seul avantage que nous trouverons à ces blocages est que le site est quasi vide… et nous sommes presque les seuls !
Ce site, situé sur une petite colline de la presqu’île du lac Umayo, est composé exclusivement de chullpas, des tours funéraires de la tribu Colla. La plus haute de ces tours atteint 12 mètres, certaines sont inachevées et on peut encore voir la rampe d’accès qui permettaient de les ériger. D’autres sont en partie détruites, mais on aperçoit encore les petits trous très bas ouvrant vers l’est qui servaient d’entrée par laquelle on faisait passer les dépouilles de nobles Colla. Après les funérailles, l’entrée était scellée.
Même si un trésor de plus de 500 objets en or y a été découvert en 1971, il ne reste plus rien que des sépultures à l’heure actuelle. Les murs extérieurs de ces tours sont constitués de blocs énormes qui font penser au travail des Incas, mais les archéologues les jugent encore plus compliqués.
Et voilà une belle entrée en matière avant d’aborder la vallée sacrée des Incas !
Hélène BOUÉ
Ce site est-il toujours occupé , il semble qu’il y ait des autochtones.