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Louisiana, the French Touch

Pas moins de 700 km séparent Houston de la Nouvelle Orléans. Les routes sont toujours très bonnes, mais nous avons bien 8h minimum de route devant nous !
Histoire de couper un peu la route, nous faisons une petite halte au Lake Martin pour aller visiter les fameux marais et bayous de Louisiane.

 

A peine entrés dans ce nouvel état, nous sommes directement plongés dans ses origines françaises fortement ancrées et plutôt royalistes !!
« Bienvenue en Louisiane »

Après une nuit extrêmement calme au bord du Lake Martin, nous embarquons dès le lendemain matin dans une petite barque motorisée à fond plat pour aller visiter bayous et marais des environs et découvrir la faune locale !
A peine installés dans le bateau et nous croisons déjà nos premiers petits alligators, qui paraissent bien placides et surtout assez peureux… on est quand même bien contents de ne pas être dans l’eau !

C’est pendant cette excursion que nous apprendrons la définition exacte des marais (« swamp » en anglais) et des bayous : les premiers sont des forêts noyées, dont l’essence principale est le cyprès qui développe des racines aériennes, appelées « genoux de cyprès » afin de stabiliser sa base. Les seconds, les bayous, sont en réalité les rivières à débit extrêmement lent de Louisiane.

Contrairement à nos craintes, aucun moustique ne viendra perturber notre chouette balade en bateau sur le Lake Martin, et notre sympathique guide passera même temporairement la barre aux filles pour leur plus grand bonheur !

En plus des nombreux alligators et des quelques tortues qui se prélassent dans l’eau, nous croiserons de nombreux oiseaux : hérons blancs ou cendrés, cormorans, hérons nocturnes, canards, et même 2 nids d’aigles dont nous n’apercevrons que quelques plumes des oisillons bien bruyants !

 

Notre guide fera même l’effort de nous causer en un français un peu vieillot, avec un accent québequois assez marqué… c’est que les francophones de Louisiane, les Cajuns, qui sont en réalité des descendants d’émigrés franco-canadiens, parlent le français cadien.

Un peu plus loin, à moins de 150 km de là (une broutille dans ce pays immense), nous ne résisterons pas à la visite de l’usine de la mondialement célèbre sauce piquante Tabasco.

Située à Avery Island, sur un ensemble de petite collines riches en sel au milieu de marais et de bayous, s’élève, depuis 1868, la jolie usine de Tabasco !
Le tour est « self-guided » : équipé d’une carte du site, chacun fait le circuit à son rythme en suivant les panneaux.

Après le petit musée amusant, nous poursuivons la visite par la serre. En chemin nous croisons des panneaux « Attention Ours Noir », pas très rassurants… et les poubelles anti-ours autour du site nous indiquent qu’ils doivent s’approcher parfois assez près 😞

La serre, toute petite, présente les 3 sortes de piments utilisés pour l’élaboration de la gamme de sauces piquantes Tabasco :

– le fameux piment tabasco, de la famille des piments oiseaux, qui doit être cueilli bien rouge. Pour les aider, les cueilleurs se baladaient dans les champs avec un petit bâton rouge peint de la couleur des piments mûrs à point.
Est ce que le nom de la capitale de l’état de Louisiane, Bâton Rouge, viendrait de là ??

– le piment jalapeño, très utilisé au Mexique, surtout pour relever le guacamole 😉
Surtout utilisé vert pour les sauces, il peut être aussi fumé lorsqu’il est rouge, on l’appelle alors le chipotle, et c’est mon préféré !

– le piment habanero, le plus fort de ces 3 là ! Principal ingrédient des sauces piquantes Marie Scharp dont nous avions aussi visité l’usine au Belize.

En Louisiane, les champs de piments sont uniquement cultivés pour les graines, qui sont ensuite envoyées aux 4 coins du monde pour la production : Afrique, Amérique du Sud et Amérique Centrale principalement.
Les piments mûrs sont ensuite renvoyés à Avery Island pour y être procédés.

La première étape de production consiste à broyer les piments avec du sel. La pâte ainsi obtenue est mise à fermenter pendant 3 ans dans des fûts de bois, recouverts de sel pour assurer l’étanchéité.

Après fermentation, le jus séparé de la pulpe est ensuite mélangé à du vinaigre.
Encore quelques semaines de repos, et la sauce est prête à être embouteillée !
Depuis 5 générations, chaque étape de la production doit être approuvée par un membre de la famille McIlhenny !!

En 150 ans, la gamme de produits s’est largement élargie et le merchandising beaucoup développé 😉

Nous passerons la nuit non loin de Avery Island, au bord de la mer, pour la plus grande joie des filles.
Mais à leur grande surprise, la mer, à cet endroit, n’est absolument pas salée !! Pas étonnant avec tous ces marécages et ces bayous qui innondent d’eau douce la côte !

Encore près de 200 km et nous arrivons à la Nouvelle Orléans, ville mythique de la musique et du voodoo.


Nous nous garons à 2 pas du quartier français et partons à la découverte de cette jolie ville qui tient toutes ses promesses…
Le Vieux Carré est très animé, il y a beaucoup de touristes, mais énormément d’animations dans les rues : musiciens très doués et surtout très créatifs, cartomanciennes, statues vivantes, peintres et artistes divers… bref, il est très agréable de s’y promener !

 

 

 

 

 

Nous visiterons aussi 2 chouettes musées :
Un premier consacré à des expos temporaires : au rez de chaussée, sur le cyclone Katrina qui dévasta la ville en 2005 et au 1er étage, sur les célébrations de Mardi Gras, véritable institution en Louisiane !

Le 2e relate de l’histoire de la Nouvelle Orléans et de l’occupation espagnole d’une bonne partie des Etats Unis et de la contribution de la France lors de la guerre de sécession .

Nous finirons la dernière visite au pas de course, la dépression subtropicale Alberto annoncée par les toutes les chaines météo, vient d’arriver à la Nouvelle Orléans et c’est sous un déluge terrible que nous rentrons au camping car.
Nous prenons juste le temps de nous changer des pieds à la tête avant de reprendre dare dare la route en direction de l’état du Mississippi : c’est qu’il nous reste encore 2000 km jusqu’à Baltimore et qu’on ne voudrait pas rester coincés en Louisiane !

3 Comments

  • Hélène BOUÉ

    Les filles ne vous ont attendus , elles sont déjà à New-York , prêtes à visiter la statue de la Liberté ? 😂
    😘😘😘😘

  • Edmond

    J’ai encore appris plein de choses que j’ignorais. Merci d’avoir éclairé ma lanterne.
    Il était grand temps de partir avant le déluge annoncé.
    Bises vous quatre et bonne route pour la suite.

  • Edmond

    Ha, j’ai omis le à pour vous

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