Après 10 jours passés à Buenos Aires, nous voici parti pour notre dernière étape avant le début du voyage à proprement parlé : Montevideo en Uruguay, où nous devrions récupérer notre camping-car.

Nous partons de Buenos Aires en bateau. En effet, Montevideo se trouve en face de Buenos Aires, de l’autre côté de la baie formée par l’embouchure du Rio de la Plata.

La traversée se fait en 1h sur un petit ferry. Ce qui est frappant, c’est la couleur de l’eau : bien qu’on soit désormais « en pleine mer », la couleur de l’eau est toujours marron : c’est dire les quantités de terres et de limons qui doivent être charriées par le Rio de la Plata.

Nous n’arrivons pas directement à Montevideo, mais à Colonia del Sacramento, d’où nous prenons un bus pour rejoindre Montevideo en 2h de trajet.

Ceci nous permet d’avoir un premier aperçu du Sud du pays. A première vue, c’est très « agro-pastoral » : paysage de campagne vallonnée, où alternent des champs de maïs, des pâturages à bovins, des bois, puis d’autres champs de maïs …

A Montevideo, nous commençons le premier jour par régler les formalités administratives avec la douane notamment, pour la récupération de notre camping-car. Heureusement, le transitaire par qui nous avons fait expédier le camping-car est rompu à ce genre d’exercice, et hormis l’attente pour se voir délivrer le bon formulaire dans les bureaux de la douane, tout est réglé en une matinée. Merci à Rachida de chez Wave VS ! Plus qu’à attendre le déchargement du bateau, dans 3 jours a priori !

Entre temps, nous en profitons donc pour visiter Montevideo. La ville est à taille beaucoup plus humaine que la mégalopole de Buenos Aires. Les bâtiments sont moins haut qu’à Buenos Aires (en général pas plus de 2 ou 3 étages alors qu’à Buenos Aires les immeubles de 10 étages minimum sont quasiment partout) et les rues plus larges aussi, ce qui donne une sensation beaucoup moins étouffante qu’à Buenos Aires lorsqu’on se promène en ville.

Il y a encore beaucoup de jolis vieux bâtiments de style colonial, mais en plus ou moins bon état. C’est d’ailleurs un contraste assez saisissant en ville : sur la même avenue, on peut passer de bâtiments coloniaux parfaitement restaurés à des zones complètements en ruine, puis à des buildings modernes flambants neufs de 20 ou 30 étages avant de tomber sur la fac de médecine, sorte d’énorme bâtiment d’inspiration soviétique d’au moins 20 étages et dont l’état du parc alentour laisse penser que le bâtiment doit être plus ou moins à l’abandon …

La chaleur écrasante de l’été nous incite aussi à aller profiter des quelques plages de la ville, entre 2 orages ! Malheureusement, là encore, bien que l’on soit à plus de 150 km de l’embouchure du Rio de la Plata, la mer a encore une couleur très « limoneuse » … On est loin du bleu turquoise de la Calédonie dont on avait l’habitude et la couleur de l’eau n’incite pas trop à la baignade … Le drapeau du poste des sauveteurs en mer déconseille d’ailleurs la baignade compte tenu de la qualité de l’eau. On restera donc à faire des châteaux de sable, sans faire trempette !

Enfin, mention spéciale à la viande uruguayenne : tout comme l’Argentine voisine, l’Uruguay est spécialisé dans l’élevage et la production de bonnes viandes. La tradition des « parillas » (grillades) est très présente et nous avons pu nous délecter au Mercado del Puerto de grillades de bœuf et d’agneau qui était vraiment un régal !