Nasca, aux portes du désert
C’est donc bien reposés et armés de patience que nous reprenons la route en direction de la côte pacifique et de Nasca et ses fameuses lignes pré-incas.
Et de la patience il nous en faudra… plus de 660 km séparent Cusco de Nasca et notre vitesse moyenne de croisière ne dépasse pas les 50km/h avec tous les lacets de la route !!
Nous ferons donc plusieurs étapes en chemin, dont une très agréable aux thermes de Cconocc, situés dans une jolie vallée à quelques 1800 mètres d’altitude : les températures sont douces à cette altitude et l’eau tiède est juste comme il faut pour se rafraîchir sans prendre froid !
Ce lieu serait idéal sans les nuées de nonos, ces petites mouches des sables qui se nourrissent de sang comme les moustiques et dont les piqures démangent affreusement pendant des jours…
Vers la moitié du trajet, nous commençons à croiser de nombreux véhicules tagués à la peinture : « SUTE » « SUTEP »… il semblerait que les profs grévistes de Puquio et de Lucanas poursuivent toujours leur mouvement ! Mais maintenant au lieu de bloquer les voitures, ils les redécorent !
Bon, on a finalement eu de la chance puisque quand nous sommes arrivés à Puquio, tous les pots de peinture étaient vides… en tout cas, c’est ce qu’on en a déduit puisqu’il n’y avait plus personne dans les rues… ou alors c’était l’heure de la sieste…
Le reste de la route s’est terminé sans encombre. En arrivant à Nasca, nous avons pu apercevoir le Cerro Blanco, la dune la plus haute du continent américain, qui culmine à 2076 mètres d’altitude !!
Nous nous installons dans la cour ombragée d’un hôtel de la ville où nous retrouverons la famille de Marie, une petite copine belge néerlandophone rencontrée au camping de Cusco. Seuls les enfants profiteront de la piscine, l’eau étant bien fraîche et les températures extérieures pas assez élevées pour aller faire trempette !
Nous passerons 2 jours à Nasca, en attendant nos copains belges des petits pas dans les grands en visite au Machu Picchu.
Nous en profiterons pour aller visiter un aqueduc qui fut construit par la civilisation Nasca et qui est encore utilisé aujourd’hui. Il est possible de descendre dans ces grands puits d’une 15aine de mètres de diamètre et d’environ 6-7 mètres de profondeur.
Les filles tenteront de pêcher les quelques poissons aperçus dans le flux d’eau, mais avec seulement leurs bâtons de bambou, ce n’est pas très facile…
Puis nous irons visiter la nécropole de Chauchilla, située en plein milieu du désert bien poussiéreux où furent découvertes 13 tombes originales de la culture Nasca : dans des caveaux creusés dans le sol, on peut voir des momies dont certaines avec des cheveux si longs qu’ils se terminent en rasta, des céramiques et des textiles accompagnant les morts.
C’est assez impressionnant de les voir dans un si bon état de conservation car même si des toits de bambous permettent de protéger légèrement les momies des intempéries, les tombes sont à l’air libre. Heureusement que la zone est désertique et qu’il ne pleut en moyenne que 33 mm de pluie par an !
Autour des tombes découvertes, on remarque pas mal de creux dans le sable alentour avec par endroit quelques os qui dépassent ou des fragments de tissu : et l’on imagine sans mal que de nombreuses autres tombes des environs ont dues être pillées avant que le site ne soit protégé.
En rentrant à l’hôtel, nous sommes contents de retrouver nos amis des petits pas dans les grands qui viennent d’arriver de Cusco. Nous reprenons donc la route ensemble en direction des miradors depuis lesquels on peut voir quelques-unes des célèbres lignes de Nasca, classées au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1994. Il faut préciser ici que la grande majorité des lignes de Nasca ne sont réellement qu’un réseau des droites, des trapèzes et autres figures géométriques et que les figures biomorphes très connues ne sont qu’au nombre de 70 environ (contre 800 formes géométriques !).
La meilleure façon de pouvoir toutes les apprécier reste le survol de la pampa de San José en avion. Le prix exorbitant (environ 100 dollars US par personne pour ½ heure de vol) et la confiance toute relative que nous avions de monter dans un petit coucou nous ont décidé de n’en admirer que quelques unes depuis les miradors : et pour 3 soles, nous avons pu monter dans une tour un peu branlante de 12 mètres de haut pour admirer « l’arbre » et « les mains » que l’on peut appréhender en entier ! Pas mal pour nous qui ne pensions ne voir qu’une toute petite partie d’un dessin !
Les lignes de Palpa, à quelques km plus au nord en direction d’Ica, sont nettement plus décevantes, surtout à contre jour ! Elles ressemblent beaucoup aux nombreux géoglyphes que nous avions pu apercevoir sur les routes chiliennes.
Nous visiterons également le musée Maria Reiche, la mathématicienne allemande qui passa une grande partie de sa vie à étudier ces lignes et leurs significations. Elle émit l’hypothèse la plus probable que ces lignes étaient une sorte de calendrier agraire associé aux constellations astrales…
Après ces petits arrêts touristiques, nous poursuivons notre route à travers le désert vers Ica et plus précisément vers l’oasis de Huacachina…
Hélène BOUÉ
Toujours des découvertes plus insolites les unes que les autres et cette fois en compagnie !
Bises de 👵&👴 de Ligny 😘😘😘😘
Edmond
Le Cerro Blanco, nous change de la dune du Pilat ! C’est toujours aussi passionnant de vous suivre. Contents de vous retrouver. Nous sommes rentrés en Alsace de quelques jours passés dans le Tarn et en Aveyron. Les paysages ne sont pas pareils! On n’a que ce qu’on mérite…
Bises à vous quatre de nous deux.
Danièle et Edmond
Parzych Victor
On a appelé notre chienne Nazca!!!
Bisous! Victor.