C’est à bord d’un Megabus, au personnel nettement plus charmant que chez Greyhound, que nous quittons Washington pour New York !

Temps de trajet estimé : 4 heures, mais c’était sans compter les embouteillages à l’entrée de Manhattan ! Le tunnel Lincoln que nous empruntons semble être un axe très fréquenté, particulièrement en ce dimanche soir du 10 juin 2018.
Nous patienterons donc 2 bonnes heures avant d’atteindre l’arrêt de bus à l’angle de la 7e avenue et de la 27e rue.
Manque de bol, l’appartement que nous avons réservé n’est pas dans Manhattan mais dans le Queens, au niveau de la 36e avenue et de la 35e rue 😥
Chargés comme nous sommes, et comme il est déjà 19h passées, nous renonçons au métro, hélons un tax jaune, comme de véritables New-Yorkais, et nous laissons conduire dans les rues bondées de Manhattan…
Il nous faudra une bonne heure pour arriver devant notre location AirBnB.
En chemin, nous aurons l’occasion d’admirer les buildings qui nous font paraitre si petits, et surtout le très célèbre Flatiron Building, l’un des plus anciens de la ville, surnommé le « fer à repasser » à cause de sa forme, mais qui aurait aussi bien pu s’appeler « CakeSlice »Building (la tranche de gâteau) 🍰
Nous serons accueillis par Suzane, la propriétaire et aussi voisine du dessus. L’appartement n’est pas très grand, mais bien équipé et surtout rempli de petites attentions de Suzane : des biscuits, du café, des oeufs, du fromage, du lait, des bananes et même une bouteille de vin. Avec tout ça et le riz et les céréales que nous apportons de Washington, nous n’avons même pas besoin de sortir faire des courses : et ça nous arrange plutôt bien, car il est déja presque 20h30 !
Après une bonne nuit de sommeil, nous serons de nouveau d’attaque et prêts à arpenter les rues et les avenues de New York, la plus grande ville des États-Unis.
Pour ménager un peu nos jambes, nous optons pour la carte de métro illimitée à la semaine…
Comme nous n’avions initialement pas prévu de passer par la côte est des États-Unis, nous n’avons d’autre guide touristique de la ville que le P’tit Doc de New York qu’Agathe a reçu à Noël.
Qu’à cela ne tienne, il fera parfaitement l’affaire pour les 4 prochains jours !
– 1ère visite : Central Park ! Situé au coeur de Manhattan, cet immense espace vert au milieu des buildings est parfait pour se détendre : entre parcs de jeux multiples pour les enfants, balade en calèche, spectacles de rue, balade en barque, bacs à sable, statues et rochers à escalader, fontaines, manèges, etc… il y a de quoi ravir petits et grands ! Et si on a un petit creux, pas de problème, il y a toujours un petit vendeur de hot-dogs, pretzels ou glaces à proximité !
Nous y passerons une bonne partie de la journée et nous n’en verrons qu’à peine le quart ☺
– 2e étape : le Top of the Rock ou la vue imprenable sur la skyline de New York depuis le 69e étage du Rockefeller Center (et pas le General Electric Building annoncé dans le P’tit Doc).
Il nous aura fallu faire la queue pendant un peu plus d’une heure avant d’accéder à l’ascenceur, mais la vue de là-haut est vraiment spectaculaire : vers le sud, on peut voir l’Empire State Building, la baie de l’Hudson et avec des jumelles, la Statue de la Liberté qui trône sur Liberty Island. Vers le nord, on voit plutôt Central Park et de nouveaux buildings encore en construction !!
Cerise sur le gâteau, au pied du Rockefeller Center, il y a un magasin Lego… un paradis, ou peut être un enfer, puisqu’il est impossible de tout acheter 😉
Il faudra attendre le lendemain pour (enfin) embarquer à bord d’un ferry bondé de la compagnie Statue Cruises, pour aller admirer d’un peu plus près la 2e Grande Dame d’acier de Gustave Eiffel
la tant attendue Statue de la Liberté brandissant sa torche pour « illuminer le monde » de la main droite et tenant contre son coeur une tablette dont l’inscription (JULY IV MDCCLXXVI) n’est autre que la date du jour de la déclaration d’indépendance des États-Unis, le 4 juillet 1776.
Même en achetant les billets un mois à l’avance, impossible de pouvoir monter sur le piédestal de la statue ou de grimper jusqu’à la couronne…
Tant pis, nous nous contenterons d’en faire le tour, appareil photo en main comme des milliers d’autres touristes qui auront eu la même idée que nous.
Nous réembarquerons ensuite dans le ferry qui nous déposera à Ellis Island, haut lieu de l’histoire américaine.
Entre 1892 et 1954, cette île a été l’entrée principale des immigrants aux Etats-Unis. Au fil des ans, la superficie de l’île a beaucoup augmenté pour pouvoir accueillir les nombreux bâtiments administratifs et médicaux entre autres…
Pas loin de 12 millions d’immigrants sont passés par Ellis Island, et beaucoup de touristes américains y viennent en pélerinage, sur les traces de leurs ancêtres. Après avoir été longtemps laissés à l’abandon, les batiments abritent aujourd’hui, le musée de l’immigration américaine.
Et les Américains désireux d’approfondir leurs connaissances familiales peuvent même trouver, grâce à des bornes interactives, le nom du navire avec lequel leurs aïeux ont atteint les rives du Nouveau Monde.
C’est assez émouvant de passer de salle en salle, et de s’imaginer ces gens complètement déracinés devoir se dépétrer dans les rouages de l’administration américaine, souvent sans parler un traitre mot d’anglais…
Certains jours, plus de 5000 personnes se pressaient dans le Grand Hall, quasiment autant que le nombre de visiteurs qui se pressent encore quotidiennement sur Ellis Island !
Dans une partie du musée, est présentée l’immigration actuelle aux Etats-Unis : ceux qui souhaitent obtenir la nationalité américaine se lancent dans un véritable parcours du combattant avec une myriade de critères, dont un test de citoyenneté oú les prétendants doivent répondre correctement à 10 questions tirées au sort de cette liste de 100 questions… certaines sont nettement plus faciles que d’autres !
Et enfin, quand tous les critères sont remplis, les nouveaux citoyens doivent prêter allégence, en récitant à voix haute, ce serment :
Je déclare, par le présent acte,
renoncer et faire abjuration d’obéissance et de fidélité à toute puissance étrangère, prince, potentat, état ou souverain, desquels j’ai été le sujet ou le citoyen;
soutenir et défendre la Constitution et la loi des États-Unis d’Amérique contre tout ennemi, qu’il vienne de l’extérieur ou de l’intérieur;
porter à ces derniers une foi et une obéissance entières;
prendre les armes pour les États-Unis si la loi l’exige;
accomplir mon service militaire pour les États-Unis si la loi l’exige;
exécuter un travail d’intérêt national sous autorité civile si la loi l’exige;
et prendre cet engagement librement sans aucune réserve ou volonté de fuite;
Que Dieu me vienne en aide.
En restant dans le même thème des visistes émouvantes et en improvisant un peu par rapport à notre guide touristique P’tit Doc, nous irons jusqu’à Ground Zero, le memorial aux victimes du 11 septembre.
Autour des 2 fontaines érigées en lieu et place des 2 tours effondrées en 2001, sont inscrits le nom des 2977 victimes de ces attentats les plus meutriers de l’histoire des États-Unis, sur leur sol.
Dans les niveaux en sous-sol, là où avant se tenaient les parkings souterrains, se tient aujourd’hui un musée commémoratif.
Le grand hall dans lequel on descend est d’une sobriété ascetique : on y croise des photos prises lors de la construction des tours jumelles dans les années 70, des morceaux d’acier – vestiges des tours, quelques camions de pompiers très abimés.
A l’aplomb de l’ancienne tour nord, une exposition présente tous les portraits des personnes mortes le 11 septembre dans les attentats, ainsi que des posters des couvertures du magazine The NewYorker.
Nous avons été extrêmement surpris de la sobriété des images montrées dans ces expositions, la plus « choquante » présente une photo de la zone d’impact du 1er avion dans la tour nord et ainsi qu’une partie de la structure en acier de la façade endommagée…


Cependant quand on entre dans la partie du musée située à l’aplomb de l’ancienne tour sud, l’ambiance change radicalement : de salle en salle, on revoit les images des éditions spéciales des journaux télévisés relatant les attentats en quasi direct, les avions qui s’enfoncent dans les tours comme dans du beurre, les affiches que les proches des victimes affichaient les jours qui suivirent les attentats pour retrouver leurs êtres chers portés disparus, des morceaux des carlingues des avions retrouvées dans la rue, les images terribles des gens qui sautaient dans le vide, des voitures de police ou des camions de pompiers défoncés et brûlés, les bandes son des secours passéess en boucle avec les voix affolées des prisonniers des tours ou des avions, les trajectoires qu’ont suivies les avions détournés depuis leur décollage jusqu’à leur crash, les plans des avions avec la localisation exacte des sièges des passagers et ceux des terroristes, et même les images des contrôles de sécurité dans les aéroports oú sont identifiés les terroristes… le tout au milieu d’un amoncellement d’objets du quotidien figés dans le temps, comme ce sac à main de dame et son contenu, avec ce rouge à lèvres abimé et ce porte feuille déchiré d’où sortent photos et cartes de crédit….
Nous passerons assez vite dans cette partie du musée, assez pesante…
Nous sortirons assez ébranlés de cette visite qui fera ressurgir des souvenirs encore assez vifs malgré les 17 années écoulées…
Heureusement les autres visites seront un peu plus légères :
Nous ferons les boutiques à Times Square pour tenter de trouver un rouge à lèvres vegan que nous finirons par trouver au bout du 3e magasin 😉
Nous goûterons un délicieux sandwich au pastrami (poitrine de boeuf mariné dans la saumure puis fumée) dans un deli juif du vieux New York, dans lequel mieux vaut aimer la viande 😉
Nous saliverons devant les rayons remplis de friandises à Economy Candy, le paradis des bonbons ! 😉
Nous irons flâner sur la High Line, une ancienne ligne de chemin de fer aérienne, aujourd’hui reconvertie en promenade et espace vert.
Et enfin, nous prendrons la direction de l’aéroport de Newark, d’oú nous devons décoller pour Paris !
Compte tenu des tarifs prohibitifs pratiqués par les compagnies aériennes classiques, nous nous sommes rabattus sur une low-cost danoise, Primera Air, proposant des billets 10 fois moins chers que ceux d’Air France. Evidemment le service n’est pas le même, et encore moins la ponctualité : nous décollerons finalement à 4h30 du matin au lieu de 23h15 !!

Nous serons donc bien contents d’atterrir enfin dans notre chère vieille France vera 18h le vendredi 15 juin 2018, sous un soleil éclatant…
Hélène BOUÉ
Vous en avez quand-même vu des choses pendant ces 4 jours et sans Lonely Planet, de quoi alimenter les mémoires des petites visiteuses .
On vous attend de pied ferme pour la relation en direct live !😅
😘😘😘😘
Edmond
Ainsi prend fin cette grande aventure avec New-York pour terminer. Cela m’a rappelé des souvenirs encore vivaces, j’ai adoré cette ville particulière.
Merci encore pour ce voyage par procuration et aussi pour tout ce que j’ai appris en lisant ces récits passionnants.
Gros bisous d’Alsace aux PAZAs.
Danièle et Edmond