Notre passage de frontière Chili Bolivie
Notre première nuit à plus de 4500 mètres d’altitude ne fut pas la meilleure… le chauffage au gasoil a encore fait des siennes au milieu de la nuit… fort probablement parce que nous avions oublié de rajouter de l’antigel pour diesel lors de notre dernier plein… heureusement nous étions bien couverts (3 couches pour les filles dont les t-shirts et les pantalons en laine et soie ) et que le chauffage au gaz ne nous a pas fait défaut !
Lorsque nous nous levons, tout est givré autour de nous et aussi sur les vitres à l’intérieur et le camping car a même un peu de mal à démarrer…
Les rayons du soleil matinal des Andes finissent par réchauffer le moteur et nous pouvons décoller !
15 kilomètres nous séparent du poste frontière côté chilien : c’est assez le bazar avec des camions qui stationnent dans tous les sens à cause des travaux…
Mais les formalités douanières et d’immigration sont assez rapides et nous pouvons reprendre notre chemin en direction du poste frontière bolivien à Tambo Quemado distant d’une 10aine de kilomètres du poste frontière chilien.
Ces 10 derniers kilomètres sont encore en travaux, il nous faudra attendre une bonne demi heure avant de passer… mais ce n’est rien par rapport à l’attente des camions boliviens qui viennent dans l’autre sens… là aussi la file est impressionnante et s’étend sur plusieurs kilomètres.
Enfin nous arrivons à la douane bolivienne : les étapes sont plus nombreuses que côté chilien et nous devons passer tour à tour à :
– L’immigration : pas de queue, passage rapide, le plus long consistant à remplir les formulaires !
– Senasag, le contrôle phytosanitaire bolivien : là c’est moins drôle, quand l’agent inspecte notre véhicule, il nous indique que nous ne pouvons pas faire entrer en Bolivie ni fruit ni légume. Pas cool notre bac à légumes est plein. Il nous propose soit de manger tout sur place, soit de tout jeter… en revanche, si on prépare une salade avec tout ce qu’on a, ça passe… complètement ridicule mais si ça peut nous éviter de tour jeter… alors on s’attelle à la tâche : éplucher, couper, râper etc… on n’a pas encore fini quand l’agent repasse : il nous dit tout de même que c’est OK et nous rend nos papiers tamponnés ! Ça doit être l’heure de sa pause et il n’a probablement pas envie d’attendre que toutes nos carottes soient râpées. On remet donc tout dans le frigo et Pierre part pour la prochaine étape
– Vérification du véhicule : le numéro de châssis est il le même que sur la carte grise ? Il faut bien entendu vérifier : une dame vient donc faire la verif elle-même puis demande à Pierre une photocopie de son passeport et de la carte grise pour obtenir le dernier tampon nécessaire. Évidemment les photocopies sont à notre charge et il faut aller trouver le petit magasin qui fait des photocopies et les payer !! Heureusement qu’on avait prévu le coup et échanger des bolivianos à San Pedro de Atacama. Une fois muni des photocopies, il faut remplir patiemment un autre formulaire à la main qui sera consciencieusement retapée à l’ordinateur par l’agent en poste. Pour finalement se rendre compte que ce n’était pas nécessaire !
Résultat : entre les 2 passages de frontières, la préparation de la salade pour midi, les photocopies et les travaux sur la route, il nous aura fallu pas loin de 4 heures pour parcourir 25 kilomètres !! On aurait pratiquement fait aussi vite à pied 😉
Juste après être sortis de la douane, nous nous dirigeons vers la station service la plus proche : une file de camions fait déjà la queue et nous devrons encore attendre une demi heure de plus avant d’arriver à la pompe ! Et là surprise : il y a un tarif pour les étrangers, environ 9 bolivianos le litre de gasoil, contre un peu plus de 3 bol pour les nationaux !
En marchandant un peu, on arrive à baisser le prix à 6 bol le litre, mais aucune facture ne nous sera délivrée… tant pis, on se passera de facture !
On vient juste de passer la frontière, mais à première vue, notre patience va être mise a rude épreuve en Bolivie !!
A suivre…
Beloon
J espère que la salade était bonne au moins…
Hélène BOUÉ
Il n’y a pas de doute , cela se confirme de jour en jour , vous êtes bien partis à l’aventure (la Pazaventure) !!!
À chaque pays son lot de « tracasseries » administratives et en plus en Bolivie 🇧🇴 , il faut savoir cuisiner avant de montrer patte blanche .
Bonne journée à vous pour récupérer du long trajet .
Bises du Vent de Bise
H & JP
Edmond
Il faut toujours faire preuve de patience dans le passage des frontières, ça ne s’arrange pas et puis cette histoire de produits frais qui n’ont pas le droit de rentrer ça dépasse le bon sens, comme si vous alliez en faire un trafic voire un commerce. Un truc peut être qu’on vous a déjà dit, si vous n’avez pas d’antigel pour le gas oil on peut rajouter un litre d’essence super lors d’un plein en gas oil c’est bon quand il n’y a pas de carburant basse température.
Bonne route à venir.
Bises de nous à vous quatre.