Oaxaca de Juarez
En arrivant à Oaxaca, capitale de l’état du même nom, nous commençons par un petit arrêt à la lavanderia : nous avons au bas mot, 15 kg de linge à laver, et une bonne tripotée de doudous qui en ont bien besoin !
Nous trouvons une petite place dans un parking poussiéreux et plein en ce week-end prolongé du 1er mai, mais fort bien situé à 2 pas du marché couvert !

On y trouve de tout dans ce marché : des fruits, des légumes, des bougies, des compositions florales rigolotes, des piñatas,… et même des sauterelles grillées, natures, au piment, au citron, il y en a pour tous les goûts !

En arrivant sur le Zócaló, nous sommes surpris de trouver autant de monde : il y a des vendeurs ambulants de toute sorte et des familles entières qui flânent à l’ombre des arbres.

Nous nous installons dans un petit resto au bord de la place, bien décidés à goûter la spécialité locale, la botana oaxaqueña, une bonne assiette de protéines animales à partager : 2 types de fromages, de la viande pimentée, du steack grillé, de la chair à saucisses, un piment farci à la viande et bien entendu un petit bol de sauterelles grillées ! Une petite tranche de tomate, un demi avocat et quelques feuilles de salade tiendront lieu d’alibi légumes !

Puis nous filons au Museo Textil de Oaxaca. Le musée en lui même est un peu étrange, l’expo permanente est en réalité une galerie d’art contemporain réalisé en textile.
Les visiteurs en quête d’histoire du textile au Mexique, de présentation des différentes techniques de teinture ou de tissage peuvent passer leur chemin…
En revanche, l’espace enfant de ce musée est absolument génial : une première partie de cet espace est dédiée à la pratique du tissage, sur un petit « métier à tisser ceinture », comme ceux que nous avions vu au lac Atitlán au Guatemala ou sur une trame verticale.

La deuxième partie est une sorte d’espace déguisement oú il est nécessaire d’assembler son vêtement et de le décorer avant de l’essayer… la difficulté d’assemblage croissant selon les âges !
Les filles se sont régalées !

Et gros coup de bol, le jour même de notre visite, sans doute pour célébrer le jour des enfants – el dia del niño – très populaire au Mexique, un atelier de décoration de tee-shirt avec des tampons est proposé gratuitement.
Bref, nous passerons tout l’après midi dans ce chouette musée !

Le lendemain, nous pousserons jusqu’à la plaza Santo Domingo dans les quartiers nettement plus bourgeois de la ville. L’ancien couvent de l’église éponyme a été convertie en un immense musée : el museo de las culturas de Oaxaca.


Ce gigantesque musée présente des pièces datant de l’occupation précolombienne de la région à l’époque moderne, en passant par l’époque coloniale. On peut y admirer des poteries zapotèques et mixtèques, de l’art religieux, des manuscrits du XVIe siècle, ou encore les premiers appareils photos !

Depuis les grandes ouvertures des coursives, nous aurons un aperçu du joli jardin botanique qui entoure l’ancien couvent…

Mais sans plan, ni carte, nous serons un peu perdus dans ce dédale de couloirs et d’anciennes cellules monacales.

Et nous avons bien failli louper la salle présentant les trésors découverts dans la tombe 7 de Monte Albán, l’ancienne capitale zapotèque située sur une coline à quelques kilomètres de la ville, offrant une vue spectaculaire sur les environs.

Les archéologistes divisent l’histoire de cette cité en 5 phases : la première débutant entre 500 et 200 avant JC, et la dernière se terminant avec l’arrivée des conquistadors espagnols au Mexique en 1521. Elle connut son apogée aux alentours de 300 à 700 après JC.
Environ 170 tombes de cette période, désignée comme Monte Alban III, ont été découvertes, dont certaines richement peintes.

Dans l’une d’entre elles, la tombe 7, située au bord du parking, à l’extérieur de l’enceinte du site archéologique , un trésor mixteque fut découvert, témoignant d’une occupation tardive du site par ce peuple.

Manque de bol, certaines pièces majeures de ce trésor, dont le crâne de turquoise, un gobelet en cristal de roche et plusieurs pièces d’orfèvrerie ont été prêtées au Palacio Nacional de la Ciudad de Mexico pour son exposition temporaire sur les Seigneurs de la pluie mixtèques, jusqu’au mois de juin 2018.
Nous tenterons une nouvelle fois notre chance lors de notre visite de la capitale mexicaine dans quelques jours 😉
C’est sur cette visite de ce joli site zapotèque que nous finissons notre exploration de la région de Oaxaca, aussi connue pour son artisanat riche et ses petites sculptures de bois peintes, les alebrijes.

Hélène Boué
Toujours de nouvelles découvertes et des expériences intéressantes . Les sauterelles grillées ont-elles été dégustées par tous ?
Quel goût avaient-elles ? 🤤
😘😘😘😘
Edmond
Il y a des insectes vraiment très colorés en ces contrées. On dirait qu’il sont faux tellement il sont bigarrés. Les sculptures sur bois sont aussi richement colorées.
Bises d’Alsace à vous quatre.