Playas Doradas, THE place to go… ou pas !
Pour notre dernière étape avant la Péninsule Valdès, nous choisissons de nous arrêter à Playas Doradas, sur la côte atlantique, au niveau de Sierra Grande. Le GPS indique un petit détour d’une 30aine de kilomètres, soit à peine une 20aine de minutes de route de plus.
Après avoir refait le plein de carburant à Sierra Grande, nous bifurquons sur la Ruta Provincial 5, en direction de Playas Doradas. Les 15 premiers kilomètres se déroulent sans encombre, puis la jolie route asphaltée se transforme en odieuse piste de tôle ondulée. Et très rapidement les 10 minutes de route restantes indiquées par le GPS s’allongent, s’allongent pour atteindre pratiquement 1 heure : les secousses dans le camping-car sont telles que Pierre est obligé de rouler entre 15 et 20 km/h pour éviter que la cellule se désintègre comme la 2CV du Corniaud !!
Nous repérons rapidement le camping municipal de cette petite ville balnéaire sans charme. Il est déjà presque 19h et nous sommes fourbus par la longue route de la journée.
En descendant du camping-car, nous sommes assaillis par une odeur nauséabonde de vase : c’est marée basse…
Nous sommes de moins en moins enchantés par ce petit détour, mais nous ne savons pas encore que nous sommes bien loin d’être au bout de nos peines 😉
Nous nous installons à l’emplacement indiqué par la personne de l’accueil et nous enchainons la routine du soir : préparation du repas, douches, repas, coucher des filles, puis vaisselle, lessive et travaux électriques pour les parents ! Et oui, alors que la sauce bolognaise était tranquillement en train de mijoter, le système électrique du camping-car s’est brusquement arrêté, sans raison apparente… Nous voilà donc sans lumière, sans eau courante et sans prise de courant, à moins d’être branchés sur le 220 volts… (mais avec un frigo !!) Pas très pratique pour bivouaquer sur la Péninsule Valdès…
Vers minuit, la vaisselle faite, le linge rincé, essoré et accroché, mais le problème électrique toujours pas réglé, nous décidons d’aller enfin nous coucher… Le repos sera de courte durée : vers 1h du matin, le tonnerre se met à gronder au loin et quelques gouttes de pluie se mettent à tomber … Nous nous relevons donc pour rentrer le linge, la table, les chaises et ce que nous avions laissé trainer dehors (les bidons d’eau, le paillasson…)
Il était temps, l’orage s’est rapidement rapproché, et très vite un déluge nous tombe dessus… l’orage est si violent et si proche qu’il réussit à tirer Zoé de son sommeil de plomb. Nous voilà donc, à 2h du matin, tous les 4 réveillés à observer à travers une des fenêtres de la capucine les éclairs déchirer le ciel et le vent balayer la pluie, sous les grondements assourdissants du tonnerre…
Ce n’est rien de dire que nous passons une nuit assez mauvaise : Pierre recroquevillé dans la couchette d’Agathe (un peu trop courte avec le meuble de Papy Théo !), Agathe dans la capucine martelant sa mère de coups de pieds toute la nuit… seule Zoé restera tranquillement dans son lit !
Le lendemain matin, lorsque nous émergeons difficilement vers 9h, et alors que l’orage gronde toujours, nous décidons de plier bagages rapidement et de sortir de ce bourbier au plus vite ! Nous faisons donc l’impasse sur l’école (repos dominical oblige !) et nous prenons la route aussitôt le petit déjeuner avalé.
Manque de bol, la Ruta 5 à la sortie du village est inondée, et une famille est déjà en tas dans un pcik up. La police nous conseille de traverser le village afin de rattraper la Ruta 5 un peu plus en aval du passage inondé… le GPS n’indique pourtant que des culs de sac là où on nous a envoyé… Nous continuons tout de même à travers de pistes au milieu des dunes à la sortie du village, et alors que nous ne sommes qu’à quelques 10 aines de mètres de la Ruta 5, les roues patinent, le camping car s’arrête… marche avant, marche arrière, rien de bouge… il faut se rendre à l’évidence, nous sommes ensablés !!
Nous essayons tant bien que mal de nous sortir de ce nouveau bourbier à l’aide de nos cales et de notre super pelle de l’armée américaine (Merci Dziadzia !) mais rien n’y fait… Nous regrettons alors amèrement de ne pas avoir accepté les plaques de désensablage que nous avaient proposées Daweed et Alex, lorsque nous sommes passés les voir en décembre dernier…
Plusieurs voitures arrivent : elles cherchent, elles aussi, à quitter Playas Doradas, mais elles font rapidement demi-tour, sans même faire mine de nous aider, en voyant que le chemin que nous avons tenté d’emprunter n’est pas très praticable… Heureusement, assez vite, un bon samaritain s’arrête pour nous aider à nous sortir de ce faux pas… Son 4×4 et sa sangle seront bien utiles pour nous sortir de là… même si le pare-chocs arrière du camping-car a encore une fois pris un peu cher…
Bilan des courses, nous sommes désensablés, mais nous ne savons toujours pas comment quitter le coin… Pierre et Zoé partent à pied en reconnaissance des chemins qu’il serait possible d’emprunter, mais c’est pas gagné ! On pèse quand même 3,5 tonnes et les pistes praticables par les VL ne sont pas toute praticables pour notre camping-car.
Nous ne sommes pas les seuls dans la mouise et un petit groupe de gens du coin sillonnent la ville à bord de leurs pick-up 4×4 pour venir en aide aux naufragés de la route que nous sommes. C’est le director de deportes (l’adjoint aux sports ?) de la ville de Sierra Grande qui nous guide à travers le méandre de pistes praticables, de zones humides mais assez dures pour soutenir notre poids, et de route asphaltée en cours de construction qui nous permettront enfin de respirer !
Il est midi et demi quand nous rejoignons Sierra Grande à notre grand soulagement : il nous aura fallu plus de 3 heures pour parcourir 30 kilomètres !! le GPS n’indique plus que 250 kilomètres jusqu’à Puerto Piramides… la journée est n’est pas encore terminée…
céc
oulala ! quelle galère ! heureusement que vous croisez aussi des gens super sympa !
Thomas
Playas doradas porte assez mal son nom à ce que je vois! Que d’aventures!! Mais heureusement que 1) vous êtes débrouillards et que 2) les gens sont super sympa de venir et aider comme cela!
Hélène et Jean-Paul
Bon, la suite n’est pas mal du tout. Qu’elle carte avez-vous maintenant tirée ?
Ah ! « Quittez les km et les km d’asphalte droits à perte de vue et, en suivant le GPS engagez-vous dans un petit chemin vers les « plages dorées « .(Attention le nom est magnifique mais peut-être maléfique !)
Quelles nouvelles épreuves vous réserve votre tour opérateur ?
Whaou !
Edmond
Vous êtes certains que ce n’est pas le Dakar que vous faites ?Dur Dur! C’est le métier qui rentre !
Big Bisous à tous et bon courage pour la suite.
gaelle
quelle galere!!!!! c?etait le detour de la poisse!!!!
allee, courage, apres la pluie, le beau temps!!!!