L’Argentine et l’Uruguay étant séparés par le Rio Uruguay, le passage de la frontière aura lieu au niveau d’un pont, el Puente International Libertador General San Martin,  à une 15aines de kilomètres de Las Cañas. Comme nous n’avons aucune idée de combien de temps nous mettrons pour traverser la frontière, nous prévoyons une étape courte d’une 60aines de kilomètres et nous partons des Las Cañas rapidement après avoir replier le camp, fait le plein d’eau et poser le petit pansement sur le 2^ème petit poc au camping-car (une branche de platane nous a foncé dessus lors d’un stationnement dans une des rues de Colonia !).

Nous arrivons vers 11h à la frontière, sur la rive gauche du Rio Uruguay, beaucoup de camions sont stationnés de part et d’autre de la route menant au pont… Le passage au contrôle de la police aux frontières se fait très rapidement, en moins de 5 minutes, nos 4 passeports sont tamponnés pour la sortie de l’Uruguay et pour l’entrée en Argentine. Encore une 15 aines de minutes pour faire établir notre autorisation de circulation avec le camping-car en Argentine (vérification de la carte grise, de l’assurance du véhicule, etc.) et on est prêts à traverser le pont. Certains panneaux indiquent de n’amener en Argentine aucun produit végétal de quelque sorte, ni de produit d’origine animale…

Ayant été bien conditionnés en Nouvelle Calédonie, nous décidons d’écouler le maximum des produits que l’on n’est pas censé faire entrer en Argentine : nous voilà donc en train de pique-niquer sur le bord de la route, à côté des camions… au menu, tomates croque sel, carotte bugs bunny, fromage, pommes, bananes & pain ! On se défait de la salade et des oignons… pour rien au final, puisqu’il n’y aura aucun contrôle d’un côté ou de l’autre du pont…

Et nous voilà en Argentine !! Par la route cette fois-ci 😉

Nous faisons étape à Gualeguaychú, une petite ville, proche de Buenos Aires est assez touristique, et on y trouve de nombreux campings, de nombreuses cabañas à louer, et autres hébergements… cette ville est semble-t-il, une petite ville thermale où l’eau chaude de la nappe aquifère géothermale est pompée dans certains établissements pour le plus grand bonheur des touristes.

Nous choisissons le camping Costa Alegre, au bord du Rio Gualeguaychú, qui possède une petite plage, des petites piscines (d’eau froide, très froide !) et un réseau Wi-Fi qui nous permet de mettre à jour le blog !! Le gros de l’aire de camping se situe sous les arbres, dont l’accès est impossible avec notre camping-car, on se trouve donc un petit emplacement dans du sable argileux, tout près du parc de jeux, de la plage et de la piscine : les filles sont ravies !

Le temps est assez menaçant et la pluie arrive en fin d’après-midi… Le camping-car ressemble alors à un étendoir à linge géant !

Le lendemain, le temps s’est un peu calmé, Zoé se fait une petite copine Julietta au parc de jeux du camping… et commence à discuter en espagnol à coup de «¿ como te llamas ? » avec l’accent argentin (como té chamasse) !! Nous levons le camp pour aller faire des courses et tenter de trouver du gaz ! Peut-être qu’on aura plus de chance en Argentine avec les bouteilles de gaz ?

Nous suivons les indications du GPS pour arriver jusqu’à un énorme Carrefour, situé à la sortie de Gualeguaychú. Ce sera parfait pour refaire le plein de légumes, fruits, yaourts et autres produits frais… Les filles ne décollent pas du rayon jeux et livres pour enfants, énorme lui aussi, à la dimension du magasin.

Une fois le caddie rempli, nous nous dirigeons vers les caisses, et là, quelle surprise, malgré le fait qu’on soit samedi midi et qu’il y ait plein de monde dans le magasin, il n’y a aucune queue au niveau des caisses… les gens attendent patiemment au milieu des allées avec de drôles de petits appareils ronds… je demande à la dame la plus proche de moi de m’expliquer comment ça fonctionne… elle m’emmène devant une borne CajaYA où sont accrochés plusieurs petits appareils ronds ! La dame me montre gentiment comment procéder : il suffit de passer le code barre de l’appareil rond sous le lecteur de codes-barres de la borne, d’indiquer si on a plus ou moins de 15 articles et d’aller attendre son tour comme tout le monde. Notre boitier indique un passage approximatif vers 12h46… Pierre regarde sa montre : il est à peine 12h14… l’attente risque d’être longue… mais finalement le temps passe plutôt vite, à faire quelques allers-retours dans les rayons et à rajouter quelques produits au caddie !

Et puis tout à coup, le petit boitier rond se met à vibrer et à clignoter « C05 », on slalome donc au milieu des autres caddies pour atteindre la caisse 5, on remet le boitier au caissier, et on passe à la caisse comme dans n’importe quel autre magasin !

Peut-être que ce système arrivera un de ces jours en Europe ou en Océanie, qui sait ?!

Nous repartons en direction d’un autre camping, un peu plus calme et un peu plus proche des thermes… en chemin, et après 2 ou 3 arrêts dans des stations-services, nous finissons par trouver ce que nous cherchions tant : une bouteille de gaz !! Elle contient 10 kg de gaz et rentre pile poil dans le compartiment du camping-car… ouf, on est tranquille pour un petit moment maintenant !!!

L’après-midi sera consacré au lavage complet du camping-car, avec l’aide de notre nouveau petit copain à 4 pattes, et aux activités manuelles…

En soirée, la pluie commence à tomber… et elle ne nous quittera plus pendant les 2 jours suivants !! Le terrain de camping est détrempé, pire que ce que nous avions connu en NZ il y a 10 ans 😉 nous en sortons sans aucun problème grâce à nos roues jumelées et notre propulsion !!

Avant de reprendre la route, nous allons profiter des eaux chaudes des thermes, mouillés pour mouillés…